L’oeuvre Relief en creux est réalisée selon le principe du moulage dit «à la cire perdue». La cire est d’abord modelée selon un processus aléatoire consistant à la jeter liquide dans l’eau. La forme obtenue est ensuite gée dans un ciment réfractaire puis fondue dans un four : elle disparaît pour ne laisser que sa contreforme et les traces du «décirage». L’oeuvre s’élabore par le retrait, notion essentielle dans mon travail.

Par sa technique traditionnelle et sa référence aux bas-relief, ce dyptique témoigne de mes recherches sur l’histoire du moulage.

LA TÔLERIE, ESPACE D’ART CONTEMPORAIN, CLERMONT-FERRAND
Exposition L’inconnue de la Seine, un songe, 2016

Tasser de la terre dans un coffrage. Cette action simple réalisée sur un matériau banal est à l’origine des sculptures Colonnes de terre. L’oeuvre, par delà cette simplicité, convoque des antagonismes. Entre érection et chute, rigueur géométrique et organicité du matériau, minimalisme des formes et instabilité de la matière.
A travers cette tentative de lier ces oppositions Colonnes de terre témoigne de ma recherche constante d’équilibre entre l’affirmation d’une volonté et l’acceptation d’une physicalité du monde et des matières.

63ème Salon de montrouge, Le beffroi, 2018

9³ est une installation composée de 729 boulets de charbon alignés à la main dans un carré de 140x140cm.
Placés «à l’oeil», les boulets s’échappent des lignes droites et ondulent à la surface du sol. Cette installation témoigne d’une double généalogie dans mon travail, entre une fascination pour l’art minimal et une démarche processuelle héritière de l’Antiform.

Les sculptures de L’Envers du vide ont été réalisées dans le cadre d’une résidence sur le campus de l’École HEC. Elles correspondent aux trois parties d’un moule, réplique d’une grotte artificielle construite dans la tradition des Fabriques de jardin du milieu du XVIIIème siècle.

L’oeuvre traduit ma fascination pour le fantastique naturel et les formes insolites. Elle questionne aussi la notion d’artefact à travers l’ambivalence de ces moulages d’après-nature présentés tel des morceaux de décor. De cette ambiguité se dégage un sentiment d’étrangeté.

FIAC Hors-les-murs, 2014
JARDIN DES PLANTES, Paris

Variations autour d’une forme tirée de la série de dessin « Form derived from a cube » de Sol Lewitt.

Form derived from a cube est obtenue à partir de la déformation à l’acétone d’un moule en polystyrène. À chaque nouvelle altération du moule un tirage est réalisé.
L’ensemble reprend la logique sérielle de l’oeuvre de Sol Lewitt tout en transgressant son unité formelle et sa rigueur géométrique par l’introduction d’un processus de décomposition chimique de la matière.

GALERIE LAURENT MUELLER, PARIS, 2012

Photographies Sarah Duby

Cette série est une composition d’empreintes réalisées à partir de boulets de charbon placés sur le motif de la grille puis recouverts de plâtre. Une fois retiré chaque boulet laisse une trace noire, tel un fantôme, évoquant ici la disparition des cités minières du bassin de Valenciennes.
En dehors du récit qu’elle transporte cette oeuvre poursuit mes recherches sur les procédures d’empreinte et les contreformes : ces «formes de l’absence» qui convoquent la mémoire et l’imaginaire.

GALERIE L’H DU SIÈGE, VALENCIENNES

Exposition personnelle Ce qui reste, ce qui continue, 2017

Cette série a été produite dans le cadre d’une résidence au CYCLOP de Jean Tinguely, à Milly-la-forêt.

Les formes ont été coulées dans des moules creusés dans la terre. L’aluminium a été fondu dans un four enfoui dans le sol, construit pour l’occasion dans la forêt de Fontainebleau autour du Cyclop.
Modelées à l’échelle de mon bras dans le sol, ces empreintes poursuivent in situ ma ré éxion autour du geste premier et des formes archaïques. Extraites de leur contexte, elles forment une série de sculptures telluriques proche du fantastique.

COURS DES FONDERIES, MONNAIE DE PARIS, Paris

Le dessin Sol, mémoire, empreinte a été réalisé sur le sol de l’atelier de résidence en noircissant avec un boulet de charbon un rouleau de papier sur 3,50m environ. Ce geste répété sur le sol caillouteux de l’atelier a abîmé, marqué la surface du papier. Plus qu’un frottage, il s’agissait d’opérer un geste-mémoire.

GALERIE L’H DU SIÈGE, VALENCIENNES

Exposition personnelle Ce qui reste, ce qui continue, 2017

SÉRIE DE 3 SCULPTURES : 170X50X50CM ; 180X40X40CM ; 145X55X55CM

Les sculptures de la série Volume en creux sont réalisées en creusant dans des coffrages remplis de terre. Le vide laissé par ce geste élémentaire devient moule puis sculpture. L’action implique l’échelle du corps et son mouvement, que l’on devine dans l’anthropomorphisme des sculptures qui en résultent. Les pièdestals, coulés dans la masse, renforcent cette relation à la figure et jouent par contraste avec l’organicité de la terre.

GALERIE LAURENT MUELLER, PARIS
Exposition personnelle La Dame de Byblos, 2012

Ligne de terre est dessinée par les traces de béton et de terre apparues sur les planches d’un coffrage ayant servi de moule à la sculpture Volume en creux.
En prenant son autonomie en tant qu’oeuvre, le coffrage témoigne de l’importance accordée au processus, et à sa mémoire.

GALERIE LAURENT MUELLER, PARIS

Exposition personnelle La Dame de Byblos, 2012